
Décidément j’ai le chic pour faire des titres trompeurs: ne vous imaginez pas que je vais rédiger ce billet en anglais! Par contre, j’ai dû user hier à plusieurs reprises de mes piètres compétences linguistiques pour expliquer à des coureurs anglophones les détails du départ: « If you feel you can run the race in less than one hour thirty, you can take the start in the first waves, from 10 o’clock. » Of course !
En arrivant ce vendredi matin à 9 heures, je n’avais aucune idée de la journée qui m’attendait, puisque je n’avais jusqu’ici vécu le retrait des dossards que du côté coureurs: on donne son certificat médical, sa pièce d’identité, on dit merci à la dame et on s’en va avec son précieux graal entre les mains (l’enveloppe qui contient le dossard et la puce, comme Noostromo le montre bien via son compte Twitter).
Cette grande journée (9h-20h sans interruption) est passée très vite. Accueillie par l’un des responsables des bénévoles, j’ai tout de suite sympathisé avec deux habituées du versant organisationnel des courses, qui m’ont bien mis le pied à l’étrier. « On est mieux au stand des t-shirt, on a plus l’occasion de discuter avec les coureurs, aux dossards l’échange est trop rapide. » Effectivement, c’est véloce !

Je n’ai pas pu prendre en photo tous les éléments graphiques de la salle du retrait des dossards, mais l’organisation était sans faille: ça se voyait autant dans la fluidité des files d’attente que sur les murs de la salle des sports Robert Charpentier. En rentrant, les coureurs pouvaient vérifier sur une liste alphabétique leur numéro de dossard ou la présence d’autres copains sur la ligne de départ. Pour ceux qui n’avaient pas emporté leur « bon de retrait » (les têtes en l’air!), il y avait une procédure à faire respecter: ils notent à l’aide de Post-it leur numéro de dossard et ils passent au stand d’accueil pour qu’on leur en délivre un. Mais dans le flot des coureurs, j’ai bien souvent accepté le petit Post-it coloré comme bon de retrait, si les autres papiers à présenter étaient en règle et que le numéro correspondait bien. Parfois, cette latitude m’a fait perdre du temps: entre ceux qui n’avaient pas noté le bon numéro (eh oui, les homonymes, ça existe !), et ceux qui venaient le nez en l’air sans Post-it en disant « Je suis le dossard numéro douze-mille-quelque-chose » (Oui mon gars, mais tu sais qu’entre 12000 et 13000 il y a 1000 numéros ?), je n’étais pas sortie de l’auberge.

Il faut dire que côté coureurs, j’ai eu droit à tous les styles: des gentils, des souriants, des stressés qu’on a envie d’aider, des stressés qu’on a envie de renvoyer paître, des jamais-contents. « (Moi) -Avec cette enveloppe vous pouvez retirer un t-shirt dans le stand suivant. (Monsieur Ironique) -Ah ben oui, pour 30 euros, c’est bien! » … Je rêve ! Il est vrai que les Boucles de la Porcelaine à Limoges coûtent 4 euros pour les 10 kilomètres et 6 euros pour le semi, mais tu imagines ce que représente l’organisation d’une course comme le Paris-Versailles! Et puis un t-shirt technique Adidas, ça coûte bien 25 euros dans le commerce, alors fais pas ta fine bouche!

Mais globalement, tout s’est très bien passé, et les coureurs sont sympas, même garés en triple file, même quand ils n’ont pas tous les papiers et qu’ils vont devoir repasser le lendemain (le retrait des dossards a lieu le vendredi et le samedi, la course le dimanche)… Ils voient bien qu’on se plie en quatre pour leur faciliter la vie, et ils le respectent. Le vendredi est un jour ouvré, mais d’après notre responsable, c’est la journée la plus speed. Les coureurs sont pressés, ils prennent du temps sur leur pose déjeuner, ils passent en sortant du travail en plein dans les embouteillages… On a donc eu un très gros rush de 11h30 à 15 heures et de 17 heures à 19h30. Le reste du temps, c’est calme mais il y a toujours quelqu’un, donc on ne se pose pas souvent (la photo-ci dessus a par exemple été prise vers 16 heures).
Et puis en fin d’après-midi, j’ai eu le plaisir de rencontrer Greg, de Mon premier marathon. Au départ je l’ai pris pour un coureur venant retirer son dossard et lui ai lancé le « Bonjour! » cordial mais usité entre inconnus (Eh oui, il est malin Greg! Il met pas sa trombine sur son blog et sa photo de profil Facebook est très judicieusement retravaillée! ^^). Puis il s’est présenté et on a pu échanger quelques mots entre deux enveloppes. On s’est donné rendez-vous ce soir, pour la Pasta Running Party, et j’ai bien hâte d’y être !
J’ai hâte également de rechausser mes Asics, peut-être en fin d’après-midi pour un petit jogging car depuis ce matin, c’est officiel: je n’ai plus mal (malgré le coup de tibia dans le montant du lit que je me suis infligé en plus de mes douleurs de fatigue).
Une dernière photo pour la route: celle de coureurs en train de vérifier le profil de la course (eh oui, la côte des Gardes, ça monte !!), avec au-dessus du schéma, les photos satellites des lieux de dépôt et d’arrivée de la navette-consigne, pour laisser ses affaires à Paris et les retrouver à Versailles… On n’arrête pas le progrès !

Bon courage aux bénévoles du samedi et du dimanche !
Et bonne course à toutes et à tous !!
(Et encore davantage aux femmes, peu nombreuses par rapport aux hommes — l’année prochaine, comptez-en une de plus 😉 )