Courir et allaiter, deux arts, deux passions. L’une est en sourdine, l’autre en métamorphose : Nina grandit, prend le monde dans ses petites mains et commence à tracer son chemin en dehors de mon giron. Dans le même temps retentit de manière plus forte l’appel de la forêt, là, sous mes fenêtres, de l’autre côté de la voie de chemin de fer. Le soleil s’y lève chaque matin et son gros halo rouge, rond comme un sein de terre cuite, me fait chaque jour un clin d’oeil. Nicolas connaît déjà cette partie de la forêt de Versailles qui entoure le stade de Porchefontaine pour faire la jointure jusqu’à Vélizy mais je ne n’y suis encore jamais allée. J’en suis pour ma part toujours au même point que la dernière fois, à quelques foulées et un test VMA près (test VMA réalisé avec les amis de la Runnosphère). L’envie et le besoin sont là, mais ne remontent pas d’assez loin pour émerger. Pas encore. J’ai pourtant la chance d’habiter une ville qui se relie à d’autres villes par des forêts. Et le printemps arrive.
Catégorie : Equipement
Trois blocs au déjeuner / Découverte de la SportWatch, semaine 39 #3

Je vous avais laissé avec Françoise Hardy, une sortie de 40′ footing + 2×10′ 80% VMA + 1×10′ 85% VMA, R=3′ sur le feu. Eh bien sachez que je suis cuite. Non pas parce que j’ai trop couru, mais parce que ça y-est, je suis tombée dans la marmite sucrée de la marque à la virgule. Grâce à un tirage au sort de Urun, j’ai gagné la nouvelle montre Nike SportWatch. J’ai bien toujours ma fidèle Garmin 110 (et là, subtilement, je vous rappelle ma date d’anniversaire), mais je laisse bien souvent mon cardio-fréquencemètre au vestiaire (il me graaatte !) et surtout la petite crevette grise et rose ne me permet pas de programmer des séances de fractionné à l’avance.
Columbia Ravenous Stability : enfin le test !
Depuis janvier 2011, j’ai eu le plaisir de découvrir et de tester le nouveau modèle de chaussures de trail de Columbia : la Ravenous Stability. Grâce au partenariat initié par Fabrice de RunOnline et grâce au Taillefer Trail Team, me voilà dotée de la toute dernière née de cette vénérable maison fondée en 1938 dans l’Oregon.
Team Outdoor, c’est bon pour le moral
Cette photo prise sur l’avenue commerçante principale d’Istanbul, Istikâl caddesi, est sans doute prémonitoire. Hier, après une consultation salvatrice chez mon podologue, je me suis rendue à Team Outdoor pour cesser de bousiller mes pieds dans des chaussures trop petites, et j’ai opté pour des New Balance. J’étais partie pour rester sur Asics, puisque je me sentais très bien (mis à part les orteils compressés ^^) dans les Stratus.
Pour rappel, j’ai acheté ma première paire de chaussures de course en avril dernier, le lendemain de mon premier jogging avec Aurélie, chez un équipementier du côté du stade Suzanne Lenglen (pour ne pas le citer). C’était un lundi de Pâques, il n’y avait pas beaucoup de vendeurs disponibles, je les ai prises au feeling et comme à mon habitude je les ai choisies trop serrées. Disons que pour le pied droit, ça allait, mais le pied gauche n’était pas à la fête. Et j’ai mis 7 mois à m’en rendre compte.
Arrivée à Team Outdoor, Agnès avait déjà mis quelques boîtes de côté, pour que je puisse essayer différents modèles. Je plonge dans des Asics dernière génération… Ouh là, mais c’est quoi ce molleton insupportable, j’ai l’impression d’être comme la fille dans la pub pour une barre chocolatée, avec un nuage autour d’elle! (Ecoutez ces quelques notes, vous allez tout de suite voir de quoi je parle, pour les plus téléphiles d’entre vous: Mmmh le bon chocolat bien gras.) Je fais quelques pas en trottinant, en dehors du magasin… Pas terrible, je me sens comme sur un château gonflable, ça me rappelle quelques bons souvenirs d’enfance mais ce n’est pas précisément ce que je cherche pour courir.
Dans les New Balance 1064 pour femme, l’accueil du pied est totalement différent. C’est franc, direct, je me sens à l’aise et bien maintenue, en contact avec le sol. Je cours un peu dehors (un peu seulement, car j’ai une semaine d’arrêt complet à respecter…) et je me sens toujours aussi bien, les renforts sur les côtés de la cheville sont confortables sans être excessifs, et surtout je n’ai pas la sensation d’être à trois mille lieues du bitume (ce qui est étonnant, car l’épaisseur du talon est, de visu, assez impressionnante). J’essaye avec les semelles d’origine, avec mes semelles orthopédiques, avec les talonnettes que j’ai gagnées le matin même chez le podologue, sans les talonnettes… J’ai un peu le même sentiment que le jour de l’achat des Asics Stratus: comme si c’était une évidence, comme si ces chaussures n’étaient pas vraiment neuves mais déjà faites à mon pied. Sauf que là, je peux bouger les orteils !
Il fait beau, les portes du magasin Team Outdoor sont grandes ouvertes, on voit passer des joggeurs et joggeuses en route pour leur séance au Bois de Vincennes, ou de retour, tout boueux car il a pas mal plu dans la matinée. C’est très drôle, ils débarquent en trottinant, ils font un petit tour du côté des chaussures, jettent un oeil sur les lampes frontales et repartent. D’autres s’attardent, demandent conseil à Agnès, toujours disponible. Un monsieur équipé d’un camel bag (hmm… en fait on dit « camelbak » ^^) repartira avec des manchons de compression, soulagé. En tendant bien l’oreille on peut saisir au vol quelques bribes de courses mythiques, quelques récits sur les chemins du Mont Blanc à la nuit tombée.
Cette ambiance me met du baume au coeur, tout comme l’achat des chaussures neuves. Le matin, un examen de mon mollet par le podologue a confirmé une piste concernant ma blessure. Je penchais pour un problème du côté de l’insertion du tendon d’Achille dans le mollet, il s’avèrerait que ce soit plutôt une petite déchirure musculo-aponévrotique proche du phénomène du « tennis leg », mais en moins grave, puisque je n’ai pas senti ni entendu de claquage. J’ai trouvé une image qui cible exactement la zone de la douleur :

Une semaine d’arrêt, donc, avec massages localisés, pommade anti-inflammatoire, étirements doux spécifiques. Et surtout, modification de ma façon de m’entraîner.
- Premièrement, dans un premier temps, pas plus d’une séance de VMA par semaine. En alternance: une fois VMA courte (fractionné), une fois longue (résistance). J’ajouterai une deuxième lorsque ma condition physique sera un peu plus proche de celle d’une sportive ^^
- Deuxièmement, respecter un jour de récupération le lendemain de cette séance de VMA. Ça peut être avec un petit jogging lent, mais pas à 10-11 km/h comme j’ai pu le faire avec les collègues. Ça veut dire aussi que les semaines où il y a les Veillées du Bois le jeudi, je ne fais pas de VMA le mercredi. 😉
- Troisièmement, faire confiance à mes sensations. Si j’ai mal au-delà des simples courbatures, si la douleur est circonscrite et récurrente, ça ne veut pas dire que je suis douillette et que je dois m’endurcir, ça veut dire que mon corps me lance une alerte. Donc à ce moment là je lève le pied, et je n’enchaîne pas sur un jogging à 180 ppm, une compétition, un tracé GPS à Istanbul.
En attendant, je chausse avec bonheur mes New Balance 1064 à la maison, je me dis « Ouuuh, elles sont belles, avec leur mesh noir et leur liseré rose saumon »… avant de pouvoir les tester grandeur nature. Marrant cet acte d’achat, si je l’analyse 2 secondes, il s’avère très « traditionnel »: bien que ce modèle ait été testé dans la runnosphère, par Manu de Wanarun et par Djailla, je ne suis pas passée par ce canal-là, j’ai lu ces articles a posteriori. J’ai vu, d’une part, que certains coureurs de mon club portaient des New Balance, et je leur ai demandé leur avis. Et puis j’ai fait confiance à une professionnelle du matos, de la course et du trail, dans un magasin spécialisé. Et vous, comment achetez-vous vos chaussures ?