Catégorie : Entraînement

Mes musiques de course à pied #1

Blankass, C’est quoi ton nom, album sorti le 10 janvier 2020… c’est tout chaud !

Au prix d’un titanesque effort, j’ai mis de côté mes réflexes de rédactrice qui s’adresse aux robots, pour des mots au plus près de mon coeur et un titre en langue française. C’est sûr que « ma playlist idéale de running » aurait été davantage SEO (Search Engine Optimization), c’est même comme ça que je pense quand je vais courir, les robots auront notre peau — après avoir lancé mon application GPS avec la voix de la dame qui compte les kilomètres, je cherche « ma playlist de running », celle qui balance des endorphines aux moments critiques (à tel point que la FFA avait songé à interdire l’utilisation d’appareils permettant l’écoute de la musique dans les courses hors stade officielles, mais finalement non), celle avec qui je danse autant que je cours.

Un titre en français pour un premier morceau en français, du rock, un groupe que j’aime de tout mon coeur depuis les années 1990 (souvenez-vous, « La couleur des blés » !), dont j’ai appris à connaître l’histoire (un passé de gamins punks, je vous laisse regarder ce reportage de Décibels sur Zéro de Conduite !) et que j’ai suivi dans leurs évolutions musicales : Blankass.

J’ai une histoire un peu particulière avec ce groupe, non seulement parce que c’est l’un de mes premiers concerts de lycéenne au Printemps de Bourges, mais aussi parce qu’un jour d’hiver 2018, les réalisatrices Sarah et Emilie Barbault (que j’ai connues via la course à pied !) me contactent pour les rejoindre sur une série de courts métrages humoristiques au format « capsules youtube », afin d’accompagner la promotion du premier titre du nouvel album de Blankass, C’est quoi ton nom.

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Une prépa’ aux sensations

Plan_de_Versailles_-_Gesamtplan_von_Delagrife_1746Courir, aimer, écrire.

Trois élans en lignes de force, trois actes que je ne peux accomplir sur commande. Il faut que ça vienne des tripes ! Du sang qui bat dans les veines, de l’encre qui coule (ou des octets qui défilent), un corps en mouvement. En creux, j’aime dormir. Rêver. Toucher du doigt ce que notre cerveau sur-eveillé ne peut saisir les yeux ouverts, dans un dialogue imprévu avec notre inconscient. « Tu as peur de cela et tu ne le vois pas ! Regarde ta peur bien en face et tu ne la fera plus porter sur les épaules de tes proches. » Au réveil, le rêve reste présent, merveilleux ou gênant, il accompagne une partie de notre journée. Une conversation ou une image plus loin, son sens caché apparaît.

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2013 – Un bilan

IMG_6177Je suis cette femme tête au vent qui court à travers champs la ville la forêt au milieu du monde.

Je suis cette main qui s’éloigne ce pied qui rase le sol ce cœur qui bat le fer quand il est chaud.

Je suis cet ongle coloré de rouge cette ampoule sous le petit orteil ce genou recouvré ce souffle retrouvé jusqu’à la fin des jours.

Je suis la mère de cette petite fille qui trottine si loin de tout ce que j’ai pu imaginer si proche de mon centre de gravité.

Je suis ce ventre ce sein l’autre et encore le premier en hyperalternance ce corps tout entier transformé.

Je suis cet avenir incertain cette chance de trouver chaque jour une nouvelle perle enfilée au petit livre des souvenirs.

Je suis cette peur sourde qui ne me quitte plus cette colère qui m’a aidée à vivre mais que je déleste pas après pas.

Je suis cette blague ce bonnet de mère Noël cette orange croquée au ravito d’arrivée cette goutte de sang sur la chaussée.

Six mois pieds nus, de juin à décembre. Six mois pour réapprendre à courir, pour trouver d’autres chemins et quitter la ligne droite toute tracée.

Inventer à nouveau demain, devenir un peu meilleure chaque jour, et puis non, chuter, se relever, recommencer.

C’est une fois accompli que l’objectif se révèle.

Corrida d'Issy-les-Moulineaux, 6 kilomètres, 2013.
Corrida d’Issy-les-Moulineaux, 6 kilomètres, décembre 2013.

« Couuuuuuuuu ! » – M+18

Pieds-nus foretEn ce moment j’ai une relation à distance avec la course à pied. C’est toujours une histoire d’amour, mais elle tourne au ralenti. Je suis d’une irrégularité exemplaire. Je ne partage plus mes sorties sur les réseaux sociaux. Je reste dans mon coin, comme si je couvais. Je ne cours jamais bien loin, ni jamais bien longtemps. 6 kilomètres, 7 kilomètres, 50 minutes maximum. Pas de quoi en faire une tartine !

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Courir comme une danseuse – M+16

Arche-OdysseaJe l’ai fait ! Un 6 octobre, au début d’un automne ou à la fin d’un été indien, j’ai participé à une course officielle (quoique non chronométrée) pieds nus. Il faisait encore assez doux, dans les 18 degrés, l’air piquait le matin mais la terre était chaude. Merci à Karuiashi qui m’a finalement motivée dans les commentaires de son article : « C’est le bon moment pour acclimater ses pieds progressivement car la température de l’air va baisser mais la température de la terre va rester dans le positif pendant encore quelques temps. » Soit ! J’avais quand même les pétoches de me cailler, ou de tomber face à des cailloux hostiles et inconnus. Je me suis donc rassurée en me laissant l’option de partir pieds à poil et chaussures à la main.

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Un été nus pieds – M+14

Nice_3350La transition se poursuit! Depuis 3 mois, trop irrégulièrement mais avec une sage ténacité, j’ai couru pieds nus de plus en plus longtemps au cours de mes séances. J’ai surtout beaucoup marché pieds nus, tous les jours, à l’intérieur comme à l’extérieur, du carrelage aux gros cailloux qui piquent, des tomettes au béton, du sol au plafond (mais non, pas au plafond, voyons!)

Une fine couche protectrice a recouvert la plante de mes pieds, comme une petite semelle. Elle reste fragile : que je marche un peu moins sans chaussure et hop, elle disparait. Que je passe en courant dans des flaques d’eau puis sur un sol tout chaud et voici les ampoules qui s’amènent sur ma peau alanguie (soignées et oubliées en 48 heures : une aiguille, la flamme d’un briquet et on n’en parle plus). C’est de l’entretien, comme une paire de godasses qu’on nettoie et qu’on bichonne, sauf que le travail a lieu directement sur son corps. Cela ressemble, dans mon souvenir, au rapport que l’on peut entretenir avec ses panards lors d’une randonnée : soudain, on découvre leur importance et on s’étonne de leurs facultés. Alors on apprend à mieux les connaître et à les accepter, avec leurs orteils tordus et leurs qualités.

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La vraie reprise – M+13

pieds-nus13 mois après la naissance de Nina, la reprise est enfin là. Il aura fallu toute une série de changements, dont la principale est la modification de mon statut professionnel à venir en septembre (de salariée à indépendante). Le but de ce changement, outre celui de remettre en jeu la routine dans laquelle je finis toujours par m’installer, est de diversifier mes activités d’écriture et me dégager plus de temps en semaine avec notre fille : ainsi, plus remplie d’elle et de sa présence, je saurai m’éclipser le soir et le week-end pour courir mon petit bonhomme de chemin. J’aurai également davantage de liberté d’organisation : à moi les sorties matinales une fois la petite déposée chez sa nounou, avant d’attaquer ma journée de travail.

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Lecture : « Courir en ville : utilisez le mobilier urbain pour vos entraînements » (Editions Amphora)

A844Détourner le mobilier urbain pour faire du sport, une idée qui fait son chemin! C’est ce que proposent Alain Dalouche & Alain Rosseli, avec la participation d’Annette Sergent, double championne du monde de cross-country, dans un ouvrage sorti au mois de février 2013 aux éditions Amphora.

Fiez-vous au sous-titre : il s’agit bien ici d’utiliser le mobilier urbain pour réaliser des exercices spécifiques de « gammes » ou de préparation physique générale (PPG) au sein d’une séance de course à pied : étirements, renforcement musculaire, travail des appuis, de la réception ou de l’équilibre. Le quatrième de couverture annonce la couleur : « Plus de 15 mobiliers urbains universels détournés pour l’entraînement! »

Cette idée du détournement de la ville pour en jouer selon son bon plaisir rejoint celle développée par plusieurs courants artistiques, dont l’un des plus proches de la démarche des auteurs de « Courir en ville » serait peut-être « La Ligne Citadelle – Laiterie » du groupe Démocratie Créative : un parcours sportif au coeur de Strasbourg qui propose un ensemble d’activités en plein air basées sur le mobilier urbain. « Chacun des agrès qui compose cette ligne est imaginé sur des aménagements bruts (barrière, échelle, signalétique au sol, et quelques anomalies) dont l’usage primaire a été transformé en véritable parcours de santé. Au programme pour les citadins, sportifs et curieux : étirements, flexions, extensions, sauts de barrière, poutre d’équilibre, saute-mouton, slalom, échelle d’escalade, barre fixe… C’est une occasion ludique de voir la ville et de s’y déplacer pour quiconque à de l’énergie à revendre. » Des mobiliers urbains ordinaires et quasiment invisibles tant on les croise souvent deviennent de véritables jouets.
Une carte interactive donne chaque point de la ville à revisiter, ajoutant une nouvelle dimension ludique et graphique à la démarche.

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Ôm ! – 36 SG

A quasiment deux semaines du terme théorique de ma grossesse, je commence tout juste à ressentir les effets de la lourdeur : au réveil, mon bassin est écrasé du côté où je dors (le gauche), je ne peux plus me lever en utilisant uniquement mes abdos, mes lombaires se bloquent parfois douloureusement. 18 kilos se sont tranquillement installés de la tête aux pieds, et parmi eux environ 3 kilos d’un petit bébé qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.

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