Pendant un peu plus de 10 mois j’ai arrêté de courir pour laisser place à une parenthèse: porter un enfant et le mettre au monde. Il faut du temps pour laisser la place dans son corps à la vie qui grandit, il faut du temps encore pour laisser ce même corps se reposer et retrouver sa vitalité. La course à pied est une activité sollicitant (entre autres!) le périnée, cette chaîne musculaire rudement mise à l’épreuve pendant ladite parenthèse. A l’issue de 10 séances de rééducation chez une sage-femme et de centaines de petits exercices quotidiens (vous me voyez derrière mon ordi, là? Coucou!! Je fais le pont-levis et la herse!) je suis prête à repartir sur mes chemins. Ma première sortie a eu lieu hier, en mode dominical et familial : j’y reviendrai quand j’aurais autre chose à en tirer que des courbatures et des lamentations de débutante (newbie again!)
En attendant la reprise de la course à pied j’ai beaucoup marché. Tous les jours, plusieurs fois par jour pendant mon congé maternité, pour que notre petit bébé respire le soleil. J’ai utilisé la poussette pour la marche rapide mais j’ai surtout pratiqué des modes de portage traditionnels pour la vie quotidienne et pour les marches tranquilles : écharpe et porte-bébé physiologique.

J’ai découvert le portage grâce à mon amie Cécile et son mari, qui ont porté leurs deux enfants en écharpe. Cette proximité avec l’enfant, ce partage du monde à hauteur d’adulte me plaisait. Mais j’étais loin de m’imaginer à quel point cette pratique allait nous parler, combien la plénitude nous envahit lorsque notre petit enfant vient se blottir des heures durant dans notre chaleur, pour s’apaiser puis s’endormir. J’étais loin de me douter à quel point le portage était un moyen d’ouvrir l’enfant au monde qui l’entoure sans le stimuler trop (comme pourrait le faire une poussette « face au monde » ou un portage inadapté). Nina a quatre mois et demi à présent et elle reste de plus en plus longtemps tête haute, regardant à sa guise les feuilles des arbres et les vitrines de la ville, riant et s’émerveillant. Lorsqu’elle est fatiguée, il lui suffit de poser sa tête contre Nicolas ou moi, de fermer les yeux et de se laisser bercer.
Je ne reviendrai pas sur la définition du portage physiologique, Working Mama l’a très bien fait par ailleurs. Je soulignerais simplement l’importance de conserver l’ouverture naturelle des hanches du bébé (de la largeur de son bassin dans les tous premiers mois) et de faire reposer son assise autant sur fesses que sur ses cuisses. Sont à proscrire les porte-bébé qui mettent les enfants en suspension par l’entre-jambe et ceux qui forcent trop l’écartement des hanches. C’est pour cette raison qu’après avoir utilisé le porte-bébé physiologique Ergobaby assorti de son « infant insert » (poche pour nourisson) nous avons préféré le laisser de côté dans l’attente non pas d’un poids ou d’un âge particulier, mais du moment où Nina se saisira de ses pieds avec ses mains (moment où les hanches auront l’écartement suffisant pour un porte-bébé physiologique préformé). A lire en attendant : le test en randonnée par Céline de Ze Outdoor, avec un bébé de 7 mois !

J’ai testé l’écharpe en stretch « Je porte mon bébé » qui fonctionne en plusieurs couches de tissu élastique, mais aussi une écharpe tissée sergé-croisé de marque Néobulle qui permet des nouages avec une seule couche de tissu. Je préfère la deuxième que je trouve plus stable, moins « rebondissante », plus adaptée à la marche au long cours. Bien sûr il faut dans les deux cas se farcir les 4,10 mètres de tissu mais le coup de main est vite pris. Nous avons réalisé un atelier à domicile avec une monitrice de portage, indispensable pour ne pas s’appuyer uniquement sur des vidéos youtubesque et approximatives. C’est là aussi que nous avons appris comment fabriquer de quoi soulager nos bras en cas de balade sans écharpe de portage : un foulard, un petit nouage spécifique et hop, un bébé assis ! (cf. photo en tête de billet)
Prochaine étape ? Apprendre les nouages sur le dos, pour une Bibu encore plus attentive au monde et des mains de porteur encore plus libres!




Content de te retrouver par ici! 😉
Le portage j’y connais pas grand chose..J’ai toujours eu peur que l’enfant soit mal a l’aise ou qu’il se coince un pied ou une main .Il faut je pense une certain expérience et acquérir une certaine confiance avec ce système d’écharpe. Je vois que prenez tous les trois du plaisir à partager ces moments de sortie en famille!
Merci ! Je prends aussi du plaisir à réécrire sur mon blog, signe d’un retour à pas de loup dans la course 🙂
C’est vrai qu’il vaut mieux se faire accompagner pour commencer le portage en écharpe, c’est une technique comme une autre et toute technique mérite apprentissage. Toutefois c’est aussi sûr qu’un porte-bébé, voire plus (le tissu est solide, les noeuds ne se défont pas comme ça) et si le bébé n’est pas d’accord ou coincé, il le fait vite comprendre ! ^^
J’aime beaucoup l’apprentissage corporel que cela représente, on devient habile et le bébé appréhende bien l’espace et l’équilibre!
(Oui, je suis assez fan ! ^^)
Belle technique de portée. J’aime ces moments où l’enfant est contre soi, un simple contact, une main posée suffisent à partager les sentiments ressentis l’un pour l’autre. Et j’adore ces moments où l’enfant en pleine confiance s’abandonne complètement.
Que de bons souvenirs !!
C’est exactement ça ! 🙂
trop mimi … plein de bonheur à vous trois!
Merci Agnès ! On passera à Team Outdoor un de ces 4, mais peut-être pas tout de suite à une veillée du bois, c’est l’heure où elle rejoint le pays des songes !
J’imagine bien le début, quand tu commences à faire les nœuds et que tu pense avoir fini, et que finalement tu t’es ligoté les 2 bras… 😉
Welcome back « Newbie »!
Merci Greg !
Pour l’écharpe, si j’y suis arrivée, tout le monde peut y parvenir sans terminer dans une scène de Gaston Lagaffe ! ^^