Un an de course à pied

Cet étrange signe des hommes dans le ciel lillois, anachronique, croisé à plusieurs reprises près de la Grand’Place et dans le quartier de la fac de droit, se trouvera en bonne place dans mon ch’ti coeur de newbie. Car ce week-end à Lille, j’ai quelque chose à fêter. Voilà maintenant un an que je me suis mise à courir.

J’ai déjà relaté cette première sortie au stade de Beaublanc à Limoges, avec mon amie Aurélie — que mille pluies d’or lui tombent sur la tête et que sa descendance soit nombreuse. Dans une lente progression, après des blessures, une reprise sous la houlette de mon podologue et des sorties régulières, me voilà parvenue à un premier pallier avec ces deux heures de course et presque vingt kilomètres (et 227 D+, comme j’en suis fière!) franchis à l’Ecotrail de Paris le 26 mars dernier. Outre la durée et la distance, j’ai également perdu environ 10 battements par minute sur mon rythme cardiaque en course depuis octobre 2010, et gagné 2 minutes au kilomètre en endurance fondamentale depuis l’été dernier. Je devrais pouvoir améliorer mon temps sur 10 kilomètres le 1er mai prochain à Boulogne: il est pour l’instant de 58’46 et date des 10 kilomètres de Paris Centre, en octobre 2010.

Canal de la Deûle

C’est un autre bois de Boulogne que nous avons exploré avec Nicolas ce week-end: le parc de la citadelle Vauban porte en partie ce nom. Mais au lieu de jolies dames et charmants messieurs comme près du périph’ parisien, on trouve des pt’its ch’tis qui sautent partout, un sac de bonbecs à la main, un ticket de manège dans l’autre. Le parc de la citadelle, c’est une citadelle (Captain Obvious!), un zoo (avec des animaux chopés aux douanes puis choyés) et un parc d’attraction. Il n’y a pas de château gonflable — je dis ça pour les gens qui recherchent sur Google « château gonflable » et qui au moins une fois par jour tombent sur mon blog : il n’y en a pas. Mais écrire sur la Toile « il n’y a pas de château gonflable » pour éviter les taux de rebond, c’est aussi efficace que de s’appliquer à prononcer « Ik spreek geen Nederlands » en plein coeur d’Amsterdam: soudain ton interlocuteur se met à te parler à toute vitesse en néerlandais, puisque si tu sais lui dire correctement que tu ne parles pas sa langue, c’est que tu la parles.

Aaaaaaaaah!

Au parc de la citadelle Vauban, donc, il n’y a pas de *** mais il y a des trampolines, des chevaux de bois et une chenille qui fait hurler de plaisir les marmots dès que le wagon se met à manger du D+. Mais le dénivelé, ce n’est pas que pour les bambins. Autour de la citadelle se tiennent des petites buttes, théâtre du Trail Extrême Lillois auquel avaient participé quelques compères de la Runnosphère. Nous les empruntons pour ne pas rouiller sur la piste plate qui enserre l’édifice martial.

Je suis encore en récup’ post-ecotrail et je ne dois pas trop forcer. C’était déjà le cas mardi dernier autour de la pièce d’eau des Suisses à Versailles: sagesse et marche de temps en temps font plus que force ni que rage. Même recette pour cette fois-ci, pendant environ 1h10: tranquille mimile, au risque de faire encore chuter l’average pace de Noostromo (^^) et là ce fut bien le cas à 6’30 du kilomètre en « moving pace » et en moyenne totale à plus de 7′ en comptant les photos et les bisous. 🙂 Mais l’essentiel est bien au-delà des chiffres, et j’étais très heureuse de pouvoir fêter cette première année dignement, t-shirt du Taillefer Trail Team sur le dos et la joie au coeur.

Ch'Taillefer Trail Team

Nous croisons de nombreux coureurs (c’est le spot de la ville!) et la présence de l’eau des canaux est très apaisante. Partie avec un peu de difficulté, je me sens même à l’aise pour faire quelques séries au seuil, entre 5’30 et 5′ du kilomètre, pendant 3 à 6 minutes. Et comme je me sens bien dans ces moments là! Je respire avec facilité, je sens que mon corps entre dans une danse dont il a maintenant l’habitude et qu’il prend plaisir à retrouver.

Heu-reux 🙂

Nous revenons en trottinant dans la ville, non sans s’être procurés une boisson mystique dans une chaîne bio-bio (« Carpe Diem Kombucha, la boisson riche de sens », t’as qu’à voir le slogan, il sent la myrte et l’encens).

Tout ça c’est sans compter les moules-frites, saucisses-frites, carbonnade, gratin de chicons, pintes de bière, pizzas et gaufres Meert à la vanille du week-end… et à l’arrivée, zéro gramme de plus sur la balance. Elle est pas belle, la vie ?

Encore un p'tit schlouk ?

24 réflexions au sujet de « Un an de course à pied »

  1. Félicitations pour ta première année de coureuse. Je t’en souhaite des dizaines jusqu’à Vétéran III au moins. En passant, vous avez bien profité de la vie avec toutes ces calories lors de votre passage dans cette région. C’est entre autres pour celà qu’on fait de la course à pied.

  2. On se laisse pas aller au Taillefer Trail Team !!!! Tartiflettes en février, Boules secret endurances en mars et Moules frites en Avril … attention pas de sushis en mai stp il parait qu’ils ont un gout « particulier » …!!!

    1. Oui, c’est vrai qu’on enchaîne ! Mais c’est bizarre, ce matin je faisais encore 500 grammes de moins ! J’espère que je ne perds ni du cerveau, ni du muscle !

  3. Quelle belle année pour toi, du sport, de l’amour, des moules….Et de belles perf en progression ! Bravo pitit limouzie !

  4. tu rayonnes Clarinette, tu rayonnes!!
    Je te vois plus, mais tu rayonnes quand même, je sens ta lumière jusque dans mon coeur hi hi 🙂

  5. Bon anni!!!
    Et les couleurs du TTTrail n’ont jamais été portées aussi loin! 😉
    Vous vous êtes fait un super week end, entre sport et gourmandises..Ces gaufres, ça doit être quelque chose…

  6. Joyeux anniversaire ! 😉
    Vous avez bien profiter du parc, c’est cool ! C’est vrai qu’il est beau (pour ce que je m’en souviens…)

  7. Je te souhaite un joyeux anniversaire ! Le tee-shirt te va bien en plus du fait que tu le mérites : RDV en Oisans en juin.

  8. Oh oui, tu peux être très fière de ta première année de course à pied et ta magnifique progression ! Bravo à toi et bonne continuation

  9. @Vinvin20, Eponyme, Fabrice, Valérie : Merci à tous, je suis très contente d’avoir fêté cette première année de course à une semaine du marathon de Paris avec le t-shirt du TTT !

  10. Un an de course, je salue bien bas ! Du haut de mes 7 mois passés, je respecte. Le grand encouragement en tous les cas, c’est que le travail et l’acharnement payent. Et ça, c’est la plus belle des victoires. Je me refais une santé, je progresse encore quelques mois et peut-être que je tiendrais un rythme assez correct pour venir courir avec toi 🙂 Ce serait bien sympa en tous les cas 🙂

    1. Ahah, mais je ne suis pas si rapide que ça… (Tu es peut-être restée sur les 48′ aux 10 bornes qui étaient inscrites sur ma page « about », mais je m’étais trompée, c’était bien 58′ !! 48′ c’était le temps de Nicolas, oups oups ^^ Je compte toutefois bien m’améliorer le 1er mai prochain, et qui sait un jour descendre sous les 50′!)
      Oui, l’entraînement paye, c’est certain. Comme tu le dis sur ton blog il y a aussi le facteur constitution qui joue, nous sommes tous inégaux et en même temps tous égaux dans un même mouvement « citius, altius, fortius » !

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