Mois : septembre 2010

Collecte de billets : Paris-Versailles

A la faveur d’une explosion de billets tous plus passionnants les uns que les autres autour de la course Paris-Versailles, j’inaugure ici une catégorie sporadique: la collecte. Il s’agit de réunir dans une seule page les liens vers plusieurs articles de blog entretenant une liaison thématique. La lecture croisée des uns et des autres fait partie de ma vie depuis un certain temps (bien avant que je ne commence moi-même à écrire), mais j’avais envie de matérialiser ce fil rouge pour cet événement auquel j’ai participé à ma façon.

Le week-end dernier, plusieurs coureurs-blogueurs ont participé au Paris Versailles, relatant leur expérience dans des récits pleins d’enthousiasme et de bouillonnement.
Mais une course, ça commence dans la préparation et le repérage des lieux, que ce soit sur Google Map ou sur place, comme ce fut le cas pour Noostromo, Djailla, Doune et Shuseth.
Djailla et Doune (pour qui cette séance est un entraînement pour la Sainté-Lyon).
Djailla et Noostromo
• Les séances « Endurance Shop » : Noostromo, Noostromo encore, très assidu ^^
• Les séances en solo : Shuseth

La veille, une Pasta Running Party en plein air (on est trop des oufs ! 😉 ) était organisée aux pieds de la Tour Eiffel. Je m’y suis rendue avec Monsieur M., et on a passé un moment super sympa (c’est vraiment génial de rencontrer en chair et en os les personnes dont on lit les blogs !)

Puis vient le grand jour, et le soir même les premiers billets commence à tomber, jusqu’au lendemain.
Djailla
Noostromo
Shuseth
RunOnline
RunMyGeek

Au fur et à mesure que la semaine s’écoule, Paris-Versailles est toujours là, dans les souvenirs, les séances de récup’, les nouveaux objectifs, ou encore dans un bilan des actions écolos mises en place dans la course :
Shuseth et Noostromo se décrassent de concert,
RunMyGeek se lance à l’assaut des 20 kilomètres de Paris,
Djailla tire son chapeau aux organisateurs et bénévoles.

Enfin, trois annonces :
• Demain, nouvelle « Veillée du Bois » avec Team Outdoor. Certains d’entre vous étaient motivés, n’hésitez plus, venez !
• La semaine prochaine, nouvelle Pasta Running Party avant les 20 kilomètres de Paris. Je ne pourrai m’y rendre que si elle se tient jeudi (Doodle en cours…) car vendredi soir je pars à Limoges chez ma copine Aurélie pour que l’on courre ensemble les Boucles de la Porcelaine !
• Vendredi, j’ouvre mon blog à Scriptopolis, dans le cadre des Vases Communicants. Le principe est simple : depuis juillet 2009, le premier vendredi du mois, des blogueurs échangent, le temps d’un billet. Chacun écrit sur le blog d’un autre, cela crée des découvertes, des rapprochements inattendus. Né en partie via Facebook, cette initiative touche pour l’instant des blogs littéraires ou de sciences sociales. Pourquoi ne pas l’étendre aux blogs sportifs ?

PS: Pourquoi tu cours ? Pour faire des liens et des fils rouges.

PS2: Si vous avez écrit un billet sur votre participation à Paris-Versailles et que je ne vous ai pas vu, signalez-vous en commentaire ! ^^

Interview pour U-run

Un tout petit billet pour signaler cette interview parue sur le site U-run, avec des liens vers le programme d’entraînement de mon club, mes livres fétiches, les blogs des copains (ne soyez pas vexés si vous n’apparaissez pas, j’étais forcément un peu limitée… et je renvois vers ma blogroll. Si vous n’apparaissez pas non plus dans la blogroll et que vous avez un blog de running, faites-vous connaître en commentaire ^^)

Comme Cédric interviewé avant moi, je compte beaucoup sur la force de l’enthousiasme et du partage qui peut se créer via les réseaux sociaux, les sites Web et les blogs. En tout cas à mon petit niveau j’ai déjà donné envie de courir (un peu) à deux trois personnes de mon entourage (attention, j’ai les noms, je retiens ! 😉 ), et je trouve déjà que c’est génial.

J’en profite pour signaler que dans le prochain « Zatopek » qui paraîtra au mois d’octobre, une interview sera consacrée à Running Newbie. Le magazine lance en effet une nouvelle formule avec un cahier central appelé « La locomotive des régions », dans lequel seront publiés des comptes rendus de course, des infos pratiques, des infos sur les clubs, des anecdotes, des témoignages… Suite à la recension enthousiaste que j’avais publiée ici, ils m’ont contacté pour une interview, à laquelle je me suis prêtée, comme vous pouvez l’imaginer, avec grand plaisir et moulte fierté.

Bon, c’est pas tout ça, mais je quitte mon tapis rouge pour retourner à ma formation de secouriste (merci patron! ^^) Ça peut être utile un jour ou l’autre sur une course !

Paris-Versailles : Bip number Pick up, day 1


Décidément j’ai le chic pour faire des titres trompeurs: ne vous imaginez pas que je vais rédiger ce billet en anglais! Par contre, j’ai dû user hier à plusieurs reprises de mes piètres compétences linguistiques pour expliquer à des coureurs anglophones les détails du départ: « If you feel you can run the race in less than one hour thirty, you can take the start in the first waves, from 10 o’clock. » Of course !

En arrivant ce vendredi matin à 9 heures, je n’avais aucune idée de la journée qui m’attendait, puisque je n’avais jusqu’ici vécu le retrait des dossards que du côté coureurs: on donne son certificat médical, sa pièce d’identité, on dit merci à la dame et on s’en va avec son précieux graal entre les mains (l’enveloppe qui contient le dossard et la puce, comme Noostromo le montre bien via son compte Twitter).

Cette grande journée (9h-20h sans interruption) est passée très vite. Accueillie par l’un des responsables des bénévoles, j’ai tout de suite sympathisé avec deux habituées du versant organisationnel des courses, qui m’ont bien mis le pied à l’étrier. « On est mieux au stand des t-shirt, on a plus l’occasion de discuter avec les coureurs, aux dossards l’échange est trop rapide. » Effectivement, c’est véloce !

Je n’ai pas pu prendre en photo tous les éléments graphiques de la salle du retrait des dossards, mais l’organisation était sans faille: ça se voyait autant dans la fluidité des files d’attente que sur les murs de la salle des sports Robert Charpentier. En rentrant, les coureurs pouvaient vérifier sur une liste alphabétique leur numéro de dossard ou la présence d’autres copains sur la ligne de départ. Pour ceux qui n’avaient pas emporté leur « bon de retrait » (les têtes en l’air!), il y avait une procédure à faire respecter: ils notent à l’aide de Post-it leur numéro de dossard et ils passent au stand d’accueil pour qu’on leur en délivre un. Mais dans le flot des coureurs, j’ai bien souvent accepté le petit Post-it coloré comme bon de retrait, si les autres papiers à présenter étaient en règle et que le numéro correspondait bien. Parfois, cette latitude m’a fait perdre du temps: entre ceux qui n’avaient pas noté le bon numéro (eh oui, les homonymes, ça existe !), et ceux qui venaient le nez en l’air sans Post-it en disant « Je suis le dossard numéro douze-mille-quelque-chose » (Oui mon gars, mais tu sais qu’entre 12000 et 13000 il y a 1000 numéros ?), je n’étais pas sortie de l’auberge.

Il faut dire que côté coureurs, j’ai eu droit à tous les styles: des gentils, des souriants, des stressés qu’on a envie d’aider, des stressés qu’on a envie de renvoyer paître, des jamais-contents. « (Moi) -Avec cette enveloppe vous pouvez retirer un t-shirt dans le stand suivant. (Monsieur Ironique) -Ah ben oui, pour 30 euros, c’est bien! » … Je rêve ! Il est vrai que les Boucles de la Porcelaine à Limoges coûtent 4 euros pour les 10 kilomètres et 6 euros pour le semi, mais tu imagines ce que représente l’organisation d’une course comme le Paris-Versailles! Et puis un t-shirt technique Adidas, ça coûte bien 25 euros dans le commerce, alors fais pas ta fine bouche!

Mais globalement, tout s’est très bien passé, et les coureurs sont sympas, même garés en triple file, même quand ils n’ont pas tous les papiers et qu’ils vont devoir repasser le lendemain (le retrait des dossards a lieu le vendredi et le samedi, la course le dimanche)… Ils voient bien qu’on se plie en quatre pour leur faciliter la vie, et ils le respectent. Le vendredi est un jour ouvré, mais d’après notre responsable, c’est la journée la plus speed. Les coureurs sont pressés, ils prennent du temps sur leur pose déjeuner, ils passent en sortant du travail en plein dans les embouteillages… On a donc eu un très gros rush de 11h30 à 15 heures et de 17 heures à 19h30. Le reste du temps, c’est calme mais il y a toujours quelqu’un, donc on ne se pose pas souvent (la photo-ci dessus a par exemple été prise vers 16 heures).

Et puis en fin d’après-midi, j’ai eu le plaisir de rencontrer Greg, de Mon premier marathon. Au départ je l’ai pris pour un coureur venant retirer son dossard et lui ai lancé le « Bonjour! » cordial mais usité entre inconnus (Eh oui, il est malin Greg! Il met pas sa trombine sur son blog et sa photo de profil Facebook est très judicieusement retravaillée! ^^). Puis il s’est présenté et on a pu échanger quelques mots entre deux enveloppes. On s’est donné rendez-vous ce soir, pour la Pasta Running Party, et j’ai bien hâte d’y être !

J’ai hâte également de rechausser mes Asics, peut-être en fin d’après-midi pour un petit jogging car depuis ce matin, c’est officiel: je n’ai plus mal (malgré le coup de tibia dans le montant du lit que je me suis infligé en plus de mes douleurs de fatigue).

Une dernière photo pour la route: celle de coureurs en train de vérifier le profil de la course (eh oui, la côte des Gardes, ça monte !!), avec au-dessus du schéma, les photos satellites des lieux de dépôt et d’arrivée de la navette-consigne, pour laisser ses affaires à Paris et les retrouver à Versailles… On n’arrête pas le progrès !

Bon courage aux bénévoles du samedi et du dimanche !
Et bonne course à toutes et à tous !!
(Et encore davantage aux femmes, peu nombreuses par rapport aux hommes — l’année prochaine, comptez-en une de plus 😉 )

Mon carnet d’entraînement


En attendant que je me rétablisse tout à fait (la séance chez l’ostéopathe m’a fait un bien fou, mais patience…), j’ai envie de partager ici l’une de mes marottes de newbie: le carnet d’entraînement.

Tenir un carnet est pour moi très important. D’abord parce que j’adore écrire, et que ça fait une occasion de barbouiller un calepin. Ensuite parce que ce blog est un journal de mon rapport à la course à pied, mais qu’il n’est pas un outil de compte rendu de chacune de mes séances d’entraînement. Et j’ai besoin de pouvoir suivre mes progrès d’une façon un peu systématique.

D’ici un mois (il me taaaarde !) je franchirai une étape supplémentaire dans la collecte de données, avec un cardio-fréquencemètre GPS que j’embrancherai sur Garmin Connect. Mais je ne laisserai pas tomber mon carnet papier…

J’ai commencé avec un fichier Excel confectionné par Aurélie (qui adooore les tableaux ^^). Avec les jours en ligne et les minutes en colonne, il était super pratique pour rendre compte de mes premiers pas: minutes marchées et minutes courues apparaissaient distinctement. A la fin, tout était récapitulé, avec une place pour les commentaires.

Puis j’ai découvert l’application Runkeeper et ses calculs automatiques, mais j’ai continué à remplir en parallèle le fichier Excel. Runkeeper était pour moi un objet de fascination perpétuelle, avec ses données foisonnantes, les cartes des parcours, les moyennes, les graphiques et les « Fitness Report »… Bien qu’approximatif et partiel, il reste un très bon outil de visualisation, élément moteur dans la motivation.


C’est le numéro d’octobre 2010 de « Jogging International » qui fut l’élément déclencheur d’un petit projet: et si je fabriquais moi-même mon carnet d’entraînement? J’aimais bien celui qui est proposé en supplément du magazine, mais je ne le trouvais pas tout à fait adapté à ma pratique (pas besoin d’inscrire mon poids à chaque séance, pas de case pour la vitesse…) Et puis je le trouvais un peu bariolé, j’avais envie de quelque chose de plus sobre.


Comme j’ai rédigé ma thèse avec le logiciel LaTeX et que ce programme me fait triper, je me suis mise ce week-end entre deux courbatures à composer mon petit carnet d’entraînement DIY (Do It Yourself !) Au départ je voulais un format A5 paysage, comme celui de Jogging International. Mais arrivée chez l’imprimeur ce matin, il s’est trouvé que j’aurais alors dû réaliser une manipulation du PDF sur format A3, avec une page à l’endroit, une autre à l’envers… J’ai donc préféré le transformer en format A4 avec une pliure centrale, mais du coup:
• les cases sont un peu petites, alors que je voulais plein de place pour écrire ^^
• il ressemble à un carnet de santé !
• finalement, j’ai oublié de mettre une case pour la vitesse :-/

Mais c’est sobre, toute l’année tient en peu de place, et je suis surtout super fière de mon tableau des temps de passage en fonction de la vitesse horaire et de la distance, outil fondamental dans mes entraînements au VRC92. Je vous laisse juger sur pièce, je joins à ce billet le PDF et le fichier .tex !

PS: Pourquoi tu cours ? Parce que j’aime l’énergie que ça me donne pour des projets parallèles. (Comment ça, « futiles » ?) ^^

PS2: Pas de footing avec les collègues aujourd’hui. Sans avoir de traumatisme majeur (pas de déchirure!) je dois encore laisser mes gambettes tranquilles. J’aurais pu reprendre l’entraînement vendredi soir, mais jusqu’à 20 heures je serai préposée aux dossards. Dans un sens, cela vaut peut-être mieux, parce que vendredi, c’est pas raviolis… c’est fractionné !

CarnetEntrainementA4

CarnetEntrainementArenommer_en_TEX

Crac, boum, aïïïe !

Là encore mon titre est un peu frondeur, il n’y a ni casse ni chute, juste un peu de sur-entraînement la semaine dernière. Je récapitule: La Parisienne dimanche 12, endurance le lundi, résistance le mercredi, jogging de récup’ avec les collègues jeudi midi, jogging intense d’une heure le jeudi soir, fractionné le vendredi… La semaine de la rentrée fut joyeuse, mais rude, trop rude pour mon corps de newbie.

Depuis samedi, je me traîne un mal de chien dans la cuisse droite. Au début, c’était masqué par tout un tas de petites courbatures: « Ahah, c’est rigolo, je marche comme un canard! » Je voyais à l’oeil nu mes quadriceps affleurer, genre « Eh, t’as vu, on est là! », et ce joli galbe me faisait oublier la douleur, que je rangeais dans la catégorie « C’est normal, ça travaille, un peu de repos et ça va passer ».

Mais lundi matin en allant au boulot, impossible de descendre et surtout de monter les escaliers sans ressentir une contraction douloureuse tout le long de la cuisse, à l’avant. Assise, tout va bien. Debout, c’est déjà un peu là. Quand je marche, je boitille. Et puis ça passe au cours de la journée…

Hier soir j’ai tenté un jogging dans le parc à côté de chez moi, pour voir. Je me suis vêtue de mes plus beaux atours, j’ai enfilé mes manchons Booster (« du p’tit lait pour mes mollets »), mes chaussures de running (« my trainers », comme disent les English). J’ai marché jusqu’au parc, branché Runkeeper, commencé à courir. Et là, infâmie: je boite. Je boite en trottinant, impossible de faire autrement. J’en aurais pleuré !

Je me suis donc arrêtée, fait quelques étirements pour la forme, et le regard triste j’ai retraversé le parc en baissant la tête à chaque jogger croisé. Je me sentais mal, culpabilisant d’avoir trop forcé la semaine dernière, de m’être laissée emportée. C’est comme si je m’étais moi-même scié les pattes.

Aujourd’hui, même topo, j’ai l’impression d’avoir une sciatique à l’envers (devant au lieu de derrière). Et comme hier, ça passe au cours de la journée. Demain j’ai un jour de congé, et j’ai heureusement réussi à prendre rendez-vous chez mon osthéopathe. C’est rapé pour l’entraînement de demain soir (quand je vais voir mon osthéo, je ne fais ni sport ni yoga pendant au moins 24 heures), mais serai-je d’attaque pour un footing léger avec les collègues jeudi ?

PS: Pourquoi tu cours ? Pour apprendre à m’écouter…

<modeCaliméro> En plus j’ai une Garmin Forerunner 110 qui m’attend à la maison et que je n’ai pas le droit d’ouvrir avant le 18 octobre !! J’ai juste accès au mode d’emploi :-/ </modeCaliméro>

Paris-Versailles : je participe !

Ne vous laissez pas effrayer par le titre de ce billet: la newbie que je suis ne se lance pas à l’assaut de l’une des courses les plus mythiques d’Ile-de-France, qui part de la Tour Eiffel pour s’achever aux pieds du château de Versailles. Cette épreuve n’a beau compter que 16 kilomètres, elle recèle une redoutable difficulté: la côte des Gardes, 130 mètres de dénivelé positif sur 2,1 kilomètres. Mais il me semble au vu du tracé que cette course peut cacher un renard supplémentaire dans son terrier: les coureurs obnubilés par cette difficulté légendaire pourront se laisser surprendre par la côte de Viroflay avant le ravitaillement du 14è kilomètre, ou bien user leur dernier souffle dans l’interminable faux-plat de l’avenue de Paris, dernière ligne droite avant l’arrivée.

Je ne courrai donc pas le Paris-Versailles — pas cette année. Mais je participerai à ma façon, en aidant à son organisation. Avant l’été, j’avais contacté l’association car je rêvais d’être bénévole au poste des ravitaillements, pour voir les courageux et courageuses en plein effort et leur fournir un peu de soutien. Mais las ! Ce poste était déjà conquis par des troupes de scouts. Je me suis donc proposée pour apporter de l’aide où elle serait nécessaire, en l’occurrence au retrait des dossards, la veille et l’avant-veille de la course. Ce qui tombait fort bien puisque le lieu où s’effectue ce retrait est à deux pas de chez moi. J’ai également choisi le jour où il manquait le plus de bras, et c’est donc vendredi 24 que vous me trouverez au Palais des Sports Robert Charpentier, jusqu’à 20h00.

Mais à la faveur de la spontanéité de la « runnosphère », je participerai également au Paris-Versailles d’une autre façon. L’idée courait sur Twitter depuis un moment: saisir une occasion pour que les runner-blogueurs se rencontrent « IRL ». Greg de Mon Premier Marathon a lancé l’idée d’une « Pasta Running Party » la veille du Paris-Versailles, et l’a ouverte à tous les participants de la course.

Je reprends ici ses mots : « Chaque coureur du Paris-Versailles prépare son petit pique-nique (…) et se retrouve près du lieu de départ de la course, en l’occurrence la Tour Eiffel. Je vous propose ainsi de nous retrouver à 19 heures au Champs-de-Mars, à proximité du pilier Est de la Tour Eiffel, vêtu du tee-shirt remis par les organisateurs de Paris-Versailles lors du retrait des dossards. Nous pourrons ainsi échanger et partager notre passion commune autour de notre repas de veille de course. Vous êtes intéressé? Inscrivez-vous à l’évènement Facebook “Pasta Running Party”.
N’hésitez pas à relayer l’info sur vos blogs, via votre Twitter, votre Facebook, etc… »

Voilà une aubaine qui ne se manque pas !

PS: Pourquoi tu cours ? Parce que l’important est de participer !

Veillée du Bois, avec Team Outdoor

Juste un petit billet de fin de semaine pour raconter en deux mots ma soirée d’hier passée en excellente compagnie grâce au magasin Team Outdoor, qui organise une fois par mois les « Veillées du Bois ». Le concept est simple: on réunit des fans de running (et de trail, et d’ultra…), on leur fait tester de supers produits (chaussures dernier cri, boissons de récupération, gels énergétiques…) et on part tous pour un footing d’une heure dans le Bois de Vincennes. Et puis on mange des nounours en chocolat.

J’avais été conviée sur un billet de RunOnline, que j’ai eu le plaisir de rencontrer « en vrai ». Les nounours en chocolat étaient partis d’une blague, mais eux-aussi étaient bien au rendez-vous. Et c’est meilleur que le gel de glucose au goût tropical, je vous le garantis !

Hier soir la marque Asics était à l’honneur, ça tombe bien, c’est pour l’instant ma préférée [et c’est pour ça que je cite la marque…] A peine arrivée au magasin je me suis glissée dans des Lady Gel Trabuco 13 violettes du meilleur effet, et pouf, je me sentais comme dans un chausson. Le test grandeur nature s’est avéré payant, avec une bonne accroche, un bon équilibre et un amorti pas trop casse brique. Le seul bémol étant les frottements, qui ont occasionné de petites ampoules. Mais bon, ce sont des chaussures neuves, j’imagine que c’est normal. J’avais enlevé les semelles d’origine et mis les miennes orthopédiques, et ça ne m’a pas gêné bien que les modèles Trabuco soient déjà conçus pour les pronateurs (tout ça, c’est un Monsieur de chez Asics qui nous l’a expliqué à la fin du footing, entre deux nounours au chocolat et un shlouk de boisson de récup’.)

Mais le mieux du mieux, dans cette veillée, ce fut le footing de 55 minutes dans le Bois. Déjà, c’est une occasion pour moi d’aller courir là-bas, et c’est beau, ça en vaut vraiment la peine. En plus, on n’est pas seul, on est toute une petite troupe avec la frontale sur le crâne, ça papote, ça fait connaissance, et c’est vraiment super sympa. Et puis la surprise de la soirée, c’est que ce footing fut pour moi une véritable séance d’entraînement: même en me collant dans le groupe le plus tranquille, on a quand même été à une moyenne de 9 à 10 km/heure ! Lorsque je cours seule, je vais entre 7 et 8 km/heure, ça m’a donc bien boosté et tout ça sans trop forcer (un peu au début, et puis à la fin j’avais encore de la ressource pour discuter en courant.)

Bref, une très bonne expérience, que je compte bien renouveler le 30 septembre prochain !
Si vous êtes tentés, n’hésitez pas, c’est à 19h30 au 2, Place Edouard Renard dans le 12è, métro ligne 8, Porte Dorée (prévoyez simplement d’avertir l’équipe du magasin de votre présence, afin qu’ils puissent anticiper le nombre de chaussures à tester).

PS: Pourquoi tu cours ? (Ah ba oui, je l’avais oublié celui-là!) …Parce que ça t’incite à sortir de ta bulle.

PS2: Ce soir, c’est fractionné… je vais en manger des ronds de chapeau!

Premier entraînement au VRC92

Lundi soir, dès le lendemain de La Parisienne, je me suis lancée dans une nouvelle aventure: l’entraînement au sein d’un club de course à pied. Le Vanves Running Club était pour moi une évidence, d’abord parce que je suis voisine, ensuite parce que je sais que seule, je n’arriverai jamais à me motiver autant que dans un cadre collectif, sous la houlette d’un entraîneur (Gérard Martin) attentif à chacun.

J’avais déjà réalisé un coup d’essai au mois de juillet, en participant à deux entraînements du vendredi (c’est là qu’on travaille, oh bonheur, le fractionné court.) L’entraîneur était alors en vacances, mais un membre du club prenait le pilotage des séances. L’accueil réservée à la newbie que je suis (et que j’étais encore plus !) m’a vraiment marqué : tout n’est qu’encouragements à l’effort, félicitations du moindre progrès et bonne ambiance détendue. Il y a bien quelques gars qui se faisaient un peu chambrer pour certaines de leurs performances — je me souviens de l’un d’entre eux qui s’était fait surnommer «Cac 40» durant toute la séance car il avait fait 4 minutes 40 secondes au 1500 mètres, ce que je trouve pour ma part absolument formidable, mais visiblement pour lui ça ne l’était pas — mais on sentait que ces blagues étaient faites en fonction de la sensibilité des personnes, pas dans le but de les vexer.

Lors de ces deux premières séances de juillet, j’ai pu goûter aux joies de la découverte d’un nouveau monde. Je voyais bien que je ne maîtrisais pas les codes, j’essayais d’observer et de m’adapter, mais parfois ça ripait… Par exemple, nous devions faire un fractionné de 10×400 mètres en « vite-lent-vite » (ou plutôt « lent-vite-lent »). On m’explique donc comment ça fonctionne, 100 mètres lents, 100 mètres rapides. Tout le monde prend le départ et là ziiiiiiioooouu ! Ils décollent tous à fond… « C’est lent, là?? » demande la pauvre newbie perdue. Eh non ! C’était seulement le premier des 3×100 mètres de mise en jambe (après l’échauffement de rigueur, bien entendu), pour faire monter un peu le rythme cardiaque.

Deuxième mini-gaffe, à la fin de la séance. L’une des deux filles présentes (je mettrai les prénoms si les gens me le permettent, là je n’ai encore rien demandé ^^) s’avance vers moi la main en avant. Je crois qu’elle veut boire et lui tend ma bouteille… Mais non, il s’agissait seulement de me féliciter pour le travail accompli ! J’ai compris ma méprise, on s’est serrées la main. J’adore ce geste, je trouve que c’est très humain, très chaleureux… à l’image du club, en fait.

Lundi soir, donc, première rencontre avec l’entraîneur Gérard Martin. On discute un peu de mes objectifs, de mes prochaines courses, du club, du déroulement hebdomadaire des séances. Nous sommes ce soir en nombre un peu dispersé, les séances du lundi (endurance active) étant moins courues que les autres. C’est parti pour un petit jogging d’échauffement, 20 à 30 minutes. (J’arrive à peine à croire que j’ai écrit ça: « un petit jogging d’échauffement, 20 à 30 minutes »… Il y a quelques mois seulement, cela constituait un idéal à atteindre, une séance pleine et entière!) Puis 3×6 minutes à allure marathon… enfin, c’est théorique, puisque je suis allée beaucoup plus vite que ce que je pourrais tenir pendant 4 heures !

2’09 au premier tour de piste, 4’18 au deuxième… ouh la, la, quelle régularité ! Mais je vais un peu trop vite, étant donné mon allure en compétition (6 minutes au kilomètre pour la Vanvéenne), je devrais plus être aux alentours de 2’20 les 400 mètres. Mais au deuxième round (oui, je sais, on ne dit pas « round », mais je ne trouve pas le terme approprié ^^), je vais encore plus vite: 2’07 le premier tour. Oh la ! Cool, Raoule ! Je tombe à 4’26 au second tour. Mais au troisième round (oui, je sais…), je reviens à la première allure. C’est plus fort que moi, j’ai le rythme de mes pas imprimé dans mes oreilles, le son de mon souffle qui vient toujours au même moment. C’est très dur de ralentir, malgré la fatigue qui se fait sentir.

Cela me vaut une belle première entrée au tableau des entraînements du forum VRC92: « Clara (11 km/h) » Youhouuuu !

PS: Pourquoi tu cours? Parce que l’ambiance d’un club est inégalable !

La Parisienne 2010

J’écris ce billet dans l’agitation de l’après-course, sans prendre le temps de mettre à distance l’ambiance survoltée dans laquelle nous avons baigné toute la matinée. Je sais d’ores et déjà que cette première « grande » course (22600 participantes, plusieurs milliers de bénévoles et de supporters) restera comme l’une des pierres les plus précieuses de ma passion pour la course à pied.

Avant toute chose je voudrais remercier tous les commentateurs du billet précédent pour leurs encouragements et leurs conseils avisés: vous avez fait vous aussi partie de mon aventure! Pas de glissade dans mes chaussures de route, la technique Sioux du « je-me-faufile-au-milieu-des-autres » pour se réchauffer a fonctionné à merveille… J’avais même deux casquettes puisque notre entreprise nous en avait réservé une de super qualité (non, je n’ai pas mis les casquettes l’une sur l’autre, j’ai opté pour la « corporate »!)

Malgré une nuit de 4 heures, départ vers ma station de métro avec seulement quelques minutes de retard sur l’horaire prévu. Sur le quai de la ligne 6, Monsieur M. ne s’est jamais senti aussi seul: des dizaines de filles en baskets, certaines avec le sac ou le t-shirt de La Parisienne, d’autres arborant déjà leur dossard (on n’est jamais trop prévoyante !) Nous rejoignons mes collègues au village « entreprises », on est 200 de la boîte mais nous sommes 4 très proches, et on tombe d’accord pour zapper l’échauffement prévu au podium: je n’ai jamais pu supporter l’hystérie des coachs à micro intégré, et puis il est indiqué 30 minutes de marche jusqu’à la ligne de départ. Nous voilà en chemin, trottinantes, dansantes, on tombe sur un petit groupe qui s’échauffe au son d’une batucada, l’ambiance nous plaît davantage qu’au podium et c’est parti pour un petit tour d’aérobic brésilien.

On passe ensuite sous la Tour Eiffel pour rejoindre la ligne de départ, on réussi à se faufiler dans la troisième vague (au passage, chapeau bas aux bénévoles dont la mission était de retenir les coureuses en formant une chaîne humaine… ça ne devait pas être la place la plus reposante !) Plus que 10 minutes avant le départ de notre vague, et là on se paye une scène surréaliste avec le coach sur le camion qui demande sa copine en mariage… Je passe du « Oh my god, c’est trop ringard » au « Comme c’est choupi » en quelques secondes, il a l’air vraiment ému, elle dit « oui », il a du mal à reprendre le fil de son échauffement, c’est touchant ! Top départ -8 minutes, là je ne sais plus trop où me mettre au milieu de cette foule dense qui fait des pas de côté, des mouvements de bras, des petits sauts de cabri. Je trouve finalement un équilibre en me retournant vers mes collègues, on forme un petit rond protecteur et on s’amuse bien, pour finir.

Le compte à rebours marque 0:00, c’est parti, pas trop vite (enfin, on essaye !), pas de bousculade non plus, une première petite côte pour se faire la voix. Je m’attendais à des balises tous les kilomètres, mais au bout de 9 minutes je me dit qu’avec le bon rythme qu’on tient, le premier doit être passé depuis quelques temps. Il va falloir attendre le point de ravitaillement du troisième kilomètre pour savoir où on en est. Les groupes de musique nous accompagnent tout le long du chemin: orchestres de cuivres, de percussions, bandas du sud-ouest (j’ai même chanté un air que je reconnaissais, ça file trop la pêche!)… Dès que mon souffle le permettait je les remerciais au passage, car ces gens-là, comme tous les bénévoles et volontaires, se sont levés à l’aube pour nous offrir leur talent.

Malgré la prudence on a dû partir un peu vite, car certaines de notre petite troupe se sont mises à souffrir avant la moitié du parcours : respiration difficile, points de côtés… Je me suis dit que ça devait être dur: tu ne peux pas te dire que tu as fait le plus gros et tu dois continuer de tout donner. On ralentit, on s’attend, on remet du rythme: malgré le nombre de participantes je sens la proximité de mes collègues par des regards, des éclats de voix, des encouragements, et ça, c’est vraiment magique. En plus, à chaque fois qu’une personne de notre entreprise nous dépasse, et même si nous ne la connaissons pas, il y a toujours un « Allez les filles ! » qui nous emporte quelques mètres plus loin. Les supporters, sur le bas-côté, nous applaudissent. Mais on sent dans leur regard qu’ils cherchent la mère, l’amie, l’épouse qu’ils n’ont pas encore aperçu.

J’avais reçu avant le départ un SMS de mon podologue: il devait être au 3è et 5è kilomètre. Je ne l’ai pas vu mais s’il lit ces lignes, son texto m’a fait vraiment super plaisir. « Le Staff », comme dit Monsieur M. en parlant de mon ostéopathe, de ma médecin du sport et de mon podologue. Mais le staff le plus proche, ce sont eux, ma soeur et mon chéri, et justement j’aperçois Monsieur M. posté avant l’arche du 5è kilomètre, avec le même regard des supporters-qui-cherchent-parmi-la-foule. Coucou ! Je suis là !! Je prends le temps d’aller l’embrasser, ma soeur est là également, c’est l’un des plus beaux instants de ma course !

A ce moment-là je sens que je suis depuis quelques minutes en-dessous de ce que je pourrais courir, mais je préfère donner ailleurs: attendre un peu mes courageuses collègues qui luttent contre la souffrance, participer à la joie d’une autre qui se sent au mieux de sa forme. Soudain l’une d’elle me fait un peu peur: alors que nous sommes presque arrivées au bout, que nous avons toutes chaud, elle me dit « J’ai froid… » Ouh, la, la, je flippe un peu, mais elle a l’air de tenir le choc. Nous venons de croiser une participante à terre en position latérale de sécurité, prise en charge par les secours, on redouble de vigilance.

La dernière ligne droite : un sourire aux photographes (mise à jour des photos ici-même demain, si j’en trouve de plus officielles à ajouter!), des éclats de rire, une petite danse, et puis on se tient toutes les 4 la main pour franchir la ligne d’arrivée et là je fonds de bonheur !

Finalement, ce fut « l’après » qui s’est montré revêche: on s’étire comme on peut dans le sable (c’est pas là-dedans que je ferai une salutation au soleil ^^), on se disperse pour aller chercher nos sacs à la consigne, et puis c’est long, c’est long, une participante fait un malaise en plein streching-podium, une autre dans l’attente de son sac.
On se retrouve finalement toutes les quatre, on se congratule, nos proches nous embrassent, on fait quelques photos souvenir.

Et c’est enfin l’heure de la bière, de la bonne mousse des familles dégustée entre amis dans un café de La Motte Piquet…

Tiens, j’ai oublié de parler du temps : 39 minutes et 58 secondes, nous arrivons en place 6735 & 6736. Si pour certaines coureuses aguerries cela peut apparaître comme « un temps parfaitement calamiteux », pour moi c’est une victoire car c’est un temps obtenu dans la lutte collective. En comparaison, nous mettions 52 minutes en jogging d’entraînement pour parcourir la même distance !

PS: Pourquoi tu cours ? Parce que ça met la pêche et que c’est contagieux !

PS2: Lundi soir, j’enclenche un cran supplémentaire, premier entrainement de la rentrée au sein du Vanves Run Club (VRC 92)…
Wiiiiii!


Le gang des championnes avant le départ !


+ P’tite mise à jour avec la photo officielle juste avant la ligne d’arrivée… J’ai pas l’air malheureuse !

La Vanvéenne 2010

Dimanche prochain, je vais participer à la course « La Parisienne » avec 3 de mes collègues (sous la pluie ?..) Cet événement est l’occasion de revenir sur ma première compétition, « La Vanvéenne », qui a eu lieu le 13 juin dernier.

Je venais de tomber dans la marmite de la course à pied: premiers joggings, premières chaussures de running, premières alertes avant blessures. En rentrant chez moi un soir, je découvre dans le journal municipal l’annonce d’une course populaire, « La Vanvéenne », déclinée sur plusieurs versions (enfants, ados, 5 kilomètres et 10 kilomètres). L’occasion était trop belle pour la laisser passer. Je convainc Monsieur M. de s’inscrire avec moi sur le parcours de 5 kilomètres: cette première course, je  voulais la vivre avec lui.

Et vu le nombre d’entraînements qu’on avait réussi à caler ensemble (heu… deux?), je pensais que le jour J se poserait le problème de qui attendrait l’autre, qui mènerait l’allure… tout en étant persuadée que ce serait bibi qui jouerait la hase (femelle du lièvre, ndlr.) Je crois que je venais de dépasser le cap des 30 minutes d’affilée à 8km/heure, et avec les séances de ouf que j’enchaînais au stade Suzanne Lenglen, il était évident pour moi que j’allais le fumer à la première montée… Que nenni !

La Vanvéenne est connue pour son parcours vallonné: ça descend dans l’avenue du Général de Gaulle et ça griiiiimpe jusqu’au carrefour de l’Insurrection ; on débaroule le Parc Pic et on remooooonte le Parc Pic. Mon objectif était simple: la finir. Je n’avais encore jamais couru 5 kilomètres, dans aucune de mes séances. La finir et la vivre pleinement, pour que ce bon souvenir m’accompagne longtemps et nous donne de belles histoires à raconter, Monsieur M. et moi, dans les longues soirées d’hiver.

Il se trouve qu’une voisine et une amie à elle se lançaient également dans l’aventure. Nous voilà tous les quatre sur la ligne de départ, bien au fond pour ne gêner personne, agités comme des puces mais tentant de ne rien laisser transparaître (genre très « pro »), le mari et les fistons de ladite voisine nous encourageant à grand renfort de photographies. 3, 2, 1, partez!

« Surtout, ne pas partir trop vite »… Oh ben là, pas de souci, on est dans les derniers ! Première côte dans l’avenue de la Paix, et voilà Monsieur M.  qui donne le rythme: « On développe, on développe! » L’expression me fait tellement marrer que je garde le rythme en rigolant, on dépasse la team Wilkinson, les voisines nous suivent. Et durant toute la course, ce fut ainsi: tranquillou dans les passages plats, tenir le choc dans les montées et récupération du souffle dans les descentes. Emmenés par un Monsieur M. qui n’a pas l’air de souffrir un brin. Arrivés au Parc Pic, quasiment à la fin du parcours,  j’expérimente mon premier « runner’s high »: je me sens tellement bien, tellement heureuse que j’ai envie de remercier je-ne-sais-pas-qui du bonheur que je suis en train de vivre. Je me mets alors à prier, ce qui ne m’arrive pas très souvent. Et là j’ai besoin de toute l’aide du ciel pour affronter ce qui m’attend: la méga-côte-de-la-mort qui n’en finit pas, quand on sort du parc ça continue encore.

Dernier tour de stade, le public nous encourage, « Allez, allez, allez! »… et c’est vrai que ça fait du bien, quand on est complètement crevé ! (Monsieur M. soutient que le public nous encourageait croyant que nous étions les premiers échappés du parcours de 10 km, ce qui est plausible mais je continue de croire que le public encourage tout le monde y compris les derniers.) J’avais fait cette course sans compteur ni chrono, et c’est en franchissant la ligne d’arrivée que je vois mon temps : 30 minutes et 8 secondes, un record personnel incroyable ! Je m’écroule sur les abricots secs offerts en ravitos, fatiguée mais heureuse.

Au final je suis super contente : 83è sur 108 au classement général, 11è sur 21 dans ma catégorie (et c’est là que j’apprends que je suis « senior », excusez du peu ^^)

A présent je regarde la prochaine ligne d’horizon, dimanche. Les 6 kilomètres de La Parisienne ne me font pas peur, je cours désormais cette distance sans problème. Demain soir, dernier entraînement avec les collègues, après avoir été chercher nos dossards et notre t-shirt « corporate ». Je suis face à deux paramètres inconnus: comment courir sous la pluie ? Comment courir au milieu de 22000 personnes ? Je crains les glissades sur les pavés, les mouvements de foule, les ralentissements pénibles ou les bousculades, même si l’organisation a l’air super carrée et qu’il y aura des départs avec plusieurs créneaux.

Vous qui avez l’expérience de ce type de course, que me conseillez-vous ? Est-ce que mes chaussures de trail accrocheront mieux les pavés mouillés que mes chaussures de course sur route ? Dois-je préférer la version short-t-shirt s’il pleut ou mettre une veste et un pantalon de jogging ? Comment courir dans la foule ? Questions de newbie…

PS: Pourquoi tu cours? Pour le « runner’s high » en pleine compet’ !
PS 2: La photo est le départ de la Vanvéenne 2010, Monsieur M. porte une casquette beige et je suis à côté 🙂